l'histoire du lieu
Le Domaine Epervier, anciennement connu sous le nom de Grand Gigognan, est un site riche en histoire. Fondé au Moyen Âge autour d’un prieuré bénédictin, il a été un lieu clé sous les Célestins d'Avignon avant de devenir notre domaine actuel, alliant charme historique et confort moderne.
Historique du Domaine du Grand Gigognan
Voyagez à travers les siècles, au cœur d'une histoire bénédictine.
Le domaine du Grand Gigognan correspond clairement au hameau formé autour d’un ancien prieuré bénédictin, probablement dédié à Saint Martin. Ce prieuré est mentionné dès 987, puis en 1039/1040. Entre 1250 et 1256, Zoen, évêque d'Avignon, unit ce prieuré au monastère des dames de Sainte Catherine. Au XIIe siècle, le Pape Alexandre III accorda une bulle d'exemption des décimes aux religieuses. À la fin du XIVe siècle, Benoît XIII confia ce prieuré aux Célestins d'Avignon, qui le conservèrent jusqu'à la Révolution. Il dépendait donc des Célestins d'Avignon et non de ceux du couvent de Gentilly à Sorgues.
Le 29 octobre 1559, une transaction entre les Célestins d'Avignon et les habitants de Sorgues permit aux propriétaires dans la paroisse de Saint Martin de payer la dime sur les olives, le safran, les blés et autres fruits. Le 31 décembre 1578, le Cardinal Georges d'Armagnac autorisa la nomination d'un religieux pour servir l'église de Gigognan en tant que curé.
Le prieuré se développa rapidement, avec la présence d'un cloître et d'un réfectoire mentionnés dès 1532. Une ferme exploitant les terres des Célestins à Gigognan et Pont de Sorgues se développa également. Le domaine était mis en location tous les six ans jusqu'à la Révolution. À partir de 1700, le locataire de la ferme obtenait généralement également le droit de percevoir la dime. Les actes de location stipulaient que le fermier devait nourrir et entretenir les chevaux des Célestins et leur fournir du bois pour le chauffage. Il devait également maintenir en bon état l’appartement des religieux et blanchir leur linge pendant leur séjour à Gigonian.
Lorsque la Révolution éclata, une estimation des biens des Célestins d’Avignon évalua le domaine à 1600 livres, et le coût pour la charge épiscopale du prieuré à 300 livres. Le 15 Brumaire An II, le domaine fut vendu à Blaise David, cultivateur de Sorgues. Incapable de payer, Blaise David revendit le domaine le 3 Nivôse An III à Joseph Duchemin, propriétaire d'Avignon, lors d'une vente réalisée devant Me Pochy à Sorgues.